Sur cette page, vous trouverez plus de détails et de données chiffrées concernant les inégalités géographiques pour l’accès aux études supérieures.
Ce premier graphique permet de comparer les pourcentages d’étudiants en grandes écoles selon leur origine géographique (académie au baccalauréat, 2016-2017).
La cohorte représente la répartition des origines des étudiants (hors IDF, IDF, Paris) dans la totalité de la population étudiée. Ainsi, 82% des étudiants viennent de hors IDF, 16% viennent de IDF hors Paris et seulement 3% viennent de Paris même.
Il montre que les Parisiens et Franciliens, bien qu’ils ne représentent que 19% de la population globale (« cohorte »), représentent une proportion importante dans les différentes grandes écoles en comparaison avec les Non Franciliens. Les étudiants parisiens et franciliens sont donc surreprésentés dans les grandes écoles.
Sur la figure de gauche, la répartition de l'origine des élèves dans l'enseignement supérieur. Sur la figure de droite, la répartition des élèves au sein des grandes écoles les plus sélectives. Les 10 % de écoles les plus sélectives sont celles où les proportions d’étudiants ayant passé leur baccalauréat à Paris ou dans d’autres départements d’Île-de-France sont les plus élevées (respectivement 17 % et 24 %).
Plus les formations sont sélectives, plus le nombre d'élèves ayant passé le baccalauréat à Paris ou en Île-de-France s'accroit. Leur concentration est particulièrement importante à Polytechnique, HEC, l'ENS Ulm, l'IEP de Paris. Les élèves parisiens ont une probabilité presque trois fois plus élevée d’accéder à une grande école que les élèves non franciliens (14% contre 5%).
Comment l'expliquer? "Par la très forte concentration géographique des prépas et des grandes écoles en Ile-de-France, par les coûts de la mobilité, l'accès à l'information mais aussi l'autocensure quand on vient d'un lycée où peu d'élèves se retrouvent dans ces grandes écoles", explique sur France Inter Julien Grenet, directeur de recherches au CNRS, et co-auteur du rapport.
Les inégalités territoriales d’accès aux grandes écoles peuvent être analysées en comparant les probabilité d’accès à ces formations des élèves qui étaient scolarisés en classe de troisième en 2005-2006 en fonction de leur département de scolarisation.
L’accès aux grandes écoles les plus sélectives présente des contrastes géographiques encore plus marqués.
L’accès aux grandes écoles les plus sélectives présente des contrastes géographiques encore plus marqués.
L'importance de l'établissement choisi dans le secondaire est également soulignée. Les grandes écoles s'approvisionnent dans un vivier limité, représentant 8% des lycées généraux et technologiques.
Les résultats de l’étude montrent que les Parisiens et Franciliens, bien qu’ils représentent un plus faible pourcentage de la population globale, sont en proportion importante dans les différentes grandes écoles en comparaison avec les Non Franciliens. On observe que seuls 5.1% des élèves Non Franciliens parviennent à intégrer une grande école contre 13.9% des Parisiens.
Plus précisément pour le département des Landes, entre 4 et 6 % des élèves scolarisés en classe de troisième dans les Landes intègrent une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) ou une grande école contre 10 à 16% pour les élèves scolarisés en Ile de France.
Quasiment aucun changement dans cette répartition entre élèves Parisiens, Franciliens et non Franciliens dans les grandes écoles n’est observé au cours des années. Des dispositifs de promotion de la diversité dans les grandes écoles, comme les cordées de la réussite ou les conventions d’éducation prioritaire (CEP) de Sciences-Po, existent et semblent porter leurs fruits.
APEMES souhaite contribuer, par son action, à réduire les inégalités géographiques d’accès aux études supérieures pour les élèves de Capbreton.
Pour plus d’informations, vous pouvez également consulter la partie « Bibliographie » en bas de cette page.
Bibliographie :
[1] Les grandes écoles De fortes inégalités d’accès entre élèves franciliens et non franciliens Cécile Bonneau PSE – École d’économie de Paris, École normale supérieure Pauline Charousset PSE – École d’économie de Paris, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Julien Grenet PSE – École d’économie de Paris, CNRS Georgia Thebault PSE – École d’économie de Paris, EHESS
[2] Quelle démocratisation des grandes écoles depuis le milieu des années 2000? Cécile Bonneau Pauline Charousset Julien Grenet Georgia Thebault
[3] Grandes écoles : 6 chiffres qui montrent le manque de diversité. Les Echos, Marion Simon-Rainaud.
[4] Les cordées de la réussite, intentions et effets d’un dispositif pour l’égalité des chances ; Enquête dans l’Académie de Strasbourg Sophie Kennel
[5] L'accès aux grandes écoles reste plombé par les inégalités sociales. France Inter, Société par Lorélie Carrive